En premier lieu, au nom de toute l’équipe de l’École du chat libre de Saintes, je vous présente tous nos meilleurs vœux pour cette nouvelle année 2019 qui, je l’espère, sera constructive à bien des égards.
Pour clore cette année, j’aurais aimé vous communiquer un chiffrage précis de toutes nos actions, mais manquant de plus en plus de temps, d’énergie et de bénévoles, je ne peux vous donner qu’une approximation !
Pour les adoptions cette année : c’est entre 115 et 120 !
Quant à la totalité des chats pris en charge, chats libres, adoptés et en accueil longue durée, on était aux alentours de 1200 chats au 31 août 2018, nous sommes désormais en ce début d’année 2019 à environ 1500 !
Dans tous les cas, je ferai un bilan détaillé pour l’assemblée générale prochaine qui aura vraisemblablement lieu en mars prochain et pour ceux qui ne pourront y venir, comme chaque année, vous aurez le bilan moral et financier rédigé qui reprendra tous les éléments.
Maintenant il est temps que je vous parle de l’envers du décor de ce que nous vivons en interne dans l’association et de ce qui va en découler pour l’année 2019.
Je suis dans une espèce de course effrénée depuis 5 années, pendant lesquelles les week-ends, les jours fériés, les vacances sont des mots qui me sont devenus quasiment étrangers.
La gestion d’une association de cette envergure nécessite beaucoup de rigueur, d’être en conformité avec la réglementation, et tant d’autres choses qu’il serait bien trop long d’énumérer. Par conséquent, tout cela génère un travail administratif colossal.
De toutes façons, pour qu’une telle association soit pérenne, il faut une rigueur certaine. Mais ce qui est encore plus certain c’est, qu’au jour d’aujourd’hui, elle est devenue bien trop conséquente pour que, même bien entourée de mes collaboratrices, je puisse continuer à assumer tout ce qui m’incombe en travail.
Melissa, notre secrétaire à mi-temps en contrat aidé, et bénévole en dehors de ses heures de travail, nous est vraiment d’un grand soutien ! Je vais d’ailleurs tout faire pour transformer cet emploi précaire en emploi stable, car ce sera indéniablement dommageable pour l’association de devoir s’en séparer à la fin de son contrat fin août. Si d’aventures vous avez des idées, des solutions concrètes pour nous permettre de transformer son C.U.I en CDI mi-temps, elles sont plus que bienvenues !
Notre vice-présidente, bien que très active également dans notre association, ne peut pas assurer un travail soutenu et régulier à cause de problèmes personnels, notamment de santé elle aussi.
Tout devient donc très compliqué, il nous faut recruter, mais même cela devient difficile. En effet lorsque nous faisons des appels, et que des personnes postulent pour être bénévoles, nous n’avons pratiquement jamais le temps d’y être réactifs. Et quand bien même nous le sommes vis à vis de nouvelles personnes qui souhaitent nous rejoindre, il nous faut, là encore, mettre notre agenda déjà bien chargé sur pause, pour pouvoir transmettre le savoir, l’écrire, et assurer un coaching pour mettre le pied à l’étrier.
Le fonctionnement interne de l’association est assez complexe, qui n’a pas mis un pied de l’autre côté de la « vitrine » n’a pas idée de la multitude de tâches à gérer ! Et je ne parle pas que de l’administratif. Les missions de terrains et celles des familles d’accueil peuvent s’avérer difficiles physiquement mais également émotionnellement. Toutes nos actions doivent être coordonnées et requièrent un protocole bien défini. Nous devons tous veiller au respect des consignes que nous avons édictées, selon qu’il s’agit d’une action purement Ecole du chat ou une action en relation avec la Fondation, selon l’écart des tarifs pratiqués dans les 6 cliniques avec lesquelles nous travaillons, et tant d’autres choses qui compliquent le travail de l’association à tous les niveaux.
L’idée, c’est que dans un premier temps :
* nous prenions pour la première fois depuis 5 années d’actions ininterrompues, 2 semaines de repos complet : sans téléphone, sans messagerie privée Facebook, sans sms, sans mails, sans messages provenant de notre site, sans publications. Un décrochage complet, de vraies vacances !
Ce sera du lundi 14 janvier au dimanche 27 janvier 2019 inclus.
Nous ferons exception seulement et uniquement pour les demandes d’adoption des chats et chatons qui attendent toujours leurs familles pour la vie.
Durant cette période, pour toutes les autres demandes, les personnes devront se prendre en charge. Se cotiser à plusieurs riverains pour stériliser un chat ou offrir des soins à un chat en souffrance …
Dans un deuxième temps, soit à compter du 28 janvier 2019 :
* nous avons décidé de prendre le temps de restructurer l’association.
Tout le travail qui est accompli va être découpé en plein de petits pôles bien distincts, organigramme à l’appui. Nous allons désigner des responsables pour chaque pôle. Une fois ce travail de « découpage » réalisé, nous ferons un appel pour recruter, pour chaque secteur de l’association. Nous envisageons une ou plusieurs journées « porte-ouverte » (en louant une salle municipale) où seront présents chaque responsable des différents pôles, afin de recevoir les candidats bénévoles, pour prendre le temps de bien expliquer les missions, possiblement pour que les candidats « trouvent » la place qui leur correspondrait le mieux dans notre association.
Il y a de nombreux pôles qui sont légers pris indépendamment, mais tous mis bout à bout, c’est un travail sans fin …
L’idée, c’est qu’une personne puisse avoir la charge d’une seule et unique tâche qui ne lui prendrait que très peu de temps sur sa vie personnelle, mais qui allégerait considérablement la nôtre !
Bien évidemment, si on veut prendre le temps de bien faire cette restructuration, cela veut dire aussi que nos actions seront, non pas mises en sommeil, mais nettement moindres que les années précédentes, du moins pendant quelques mois.
D’un autre côté, c’est le moment où jamais pour la raison suivante :
La Fondation 30 millions d’amis a mis fin à toutes les conventions que j’avais fait mettre en place avec 13 communes qui permettaient de faire des campagnes sans que les mairies ne déboursent 1 centime. Nous, nous payions les reliquats des actes vétérinaires : soit une moyenne de 5 € pour les mâles, 20 € pour les femelles non gestantes, 30 € pour les femelles gestantes.
(Je précise que nous stérilisons également hors cadre campagne Fondation, et dans ce cas précis, nous réglons les actes « plein pot » aux tarifs associatifs que les cliniques nous accordent. S’ajoute à cela la prise en charge de soins de plus en plus fréquents, et hélas graves, que nous ne pouvons décemment pas ignorer …)
La Fondation a donc proposé une nouvelle convention retoquée, qui demande aux communes (indépendamment du reliquat que nous continuerons quoiqu’il arrive à régler aux cliniques) de régler 50 % des actes que la Fondation payait en totalité avec l’ancienne convention.
La Fondation ne peut plus assumer financièrement la totalité des actes, ils sont comme toute association, leurs ressources financières ont elles aussi leurs limites !
Au jour d’aujourd’hui, seule la commune de Saint-Savinien-sur-Charente a accepté cette nouvelle convention, et a voté en conséquence un budget pour l’année 2019 qui nous permettra de continuer nos actions sur cette commune. J’ai d’ores et déjà contacté les autres communes pour connaître leur position et intentions, j’attends des réponses, qui, je l’espère, seront positives.
Tout finalement tombe à point nommé pour que nous puissions ralentir la cadence, et prendre le temps de faire une refonte bénéfique, indispensable, en interne.
Je vous rassure l’association se porte plutôt bien, grâce à notre travail, mais également grâce à votre soutien sans faille. Elle fonctionne tellement bien, que c’est plutôt nous qui allons mal ! Plus sérieusement, il est clair que si on continue ainsi, sans changement aucun, personnellement, je ne tiendrai pas le coup jusqu’à la fin de l’année 2019, ma santé commence sérieusement à vaciller. Personne au jour d’aujourd’hui ne veut/peut prendre ma succession, il est hors de question d’arrêter l’association parce que les chats en seraient les premières victimes, je ne peux m’y résoudre.
C’est ainsi que je sollicite non seulement votre bienveillance pour les mois à venir où nous serons, par la force des choses moins performants, mais c’est véritablement pour un mieux ! Je sollicite également votre bienveillance pour que vous ne nous abandonniez pas financièrement, même chichement, car sinon notre pause et notre restructuration ne serviraient à rien, et nous voulons éviter cette impasse.
Nous aimons profondément notre association parce que nous aimons profondément les chats ; aidez-nous dans cette transition ; restez à nos côtés même moralement, nous en avons vraiment besoin !
Bien à vous, Nadine Beaufreton